Solidarité territoriale des médecins : quelle mise en œuvre en Auvergne-Rhône-Alpes ?

Le projet de « Pacte de lutte contre les déserts médicaux » annoncé par le gouvernement fin avril 2025 instaure une mission de solidarité des médecins : dans les zones identifiées comme sous-denses, des médecins généralistes viendront renforcer, sur une partie de leur temps, l’offre de soins. Cette mesure devrait être lancée dès septembre dans le cadre d’une phase pilote, afin de préparer sa montée en puissance à l’échelle nationale.


17 zones sous-denses en Auvergne-Rhône-Alpes

En AuRA, l’ARS a identifié 17 zones prioritaires sur lesquelles sera mise en place la solidarité territoriale. Ces EPCI sont situés en Allier, Ardèche, Cantal, Loire, Haute-Loire et Puy-de-Dôme.

 
Calendrier et méthodologie

L’ARS, en charge de déployer cette mesure dans les départements, collabore avec différents acteurs pour ce projet : les collectivités territoriales concernées, l’URPS Médecins Libéraux AuRA, les Conseils de l’ordre des médecins, FemasAURA, GRCS et bien entendu les professionnels de santé.

L’objectif est de rendre opérationnelle cette solidarité dès fin septembre. L’ARS travaille donc cet été à identifier, dans chaque zone rouge concernée, un lieu d’accueil adapté pour assurer les consultations médicales. Les lieux sélectionnés devront faciliter l’engagement des médecins en étant accessibles, en offrant des solutions d’hébergement proche et en privilégiant la présence continue d’un personnel administratif. Une réflexion est également en cours sur les besoins en système d’informations (outil de gestion des plannings des médecins, outil métier pour suivi des patients et facturation, outil de prise de rdv des patients)

Les lieux identifiés seront référencés dès que possible sur le site de l’ARS, avec toutes les informations nécessaires aux médecins. Viendra ensuite la phase de constitution du vivier de médecins volontaires ou mobilisables, prioritairement locaux, qui pourront débuter leurs consultations à partir de fin septembre.

 

Volontariat et dispositifs attractifs : l’URPS fait entendre sa voix

Consciente des difficultés rencontrées par les patients et les médecins des territoires sous-dotés, l’URPS Médecins Libéraux AuRA salue la volonté du gouvernement de proposer une alternative au projet de régulation de l’installation contenu dans la proposition de loi dite « Garrot ».

Toutefois, nous avons attiré l’attention de l’ARS sur plusieurs mesures qui nous paraissent indispensables afin d’aider la réussite de ce dispositif tout en préservant les intérêts des médecins libéraux. Le principe du volontariat des médecins solidaires nous semble ainsi important – toute obligation serait contre-productive –, ainsi que la mise en place de mesures concernant l’indemnisation spécifique de cette mission et la possibilité de remplacement dans le cabinet principal. Nous nous félicitons aujourd’hui que l’ARS ait entendu nos demandes : le projet avance sur le modèle du volontariat et nos propositions sont en cours d’examen.

L’URPS reste mobilisée pour améliorer l’accès aux soins dans ces zones sous-denses tout en défendant les intérêts et l’indépendance des médecins libéraux.

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