A l’occasion d’Octobre Rose, mois dédié à la sensibilisation au cancer du sein et à son dépistage, l’URPS Médecins Libéraux AuRA accompagne la mobilisation des médecins libéraux dans ce programme qui permet, chaque année, de sauver des vies.
Un outil pour guider les médecins libéraux dans le parcours du dépistage organisé
L’URPS Médecins Libéraux AuRA s’est associé avec Dépistage des Cancers en AuRA pour créer un outil digital sur le parcours des professionnels de santé dans le dépistage organisé du cancer du sein. Ce parcours s’adresse aux professionnels acteurs directs de ce dépistage, à savoir les médecins généralistes, gynécologues et radiologues, ainsi qu’aux sages-femmes.
Dépistage organisé du cancer du sein en France pour les femmes de 50 à 74 ans : une mammographie et un examen clinique des seins auprès d’un radiologue agréé, tous les 2 ans.

51,7 % de participation des femmes au dépistage organisé du cancer du sein en 2023-2024
Témoignages
Dr Cécile Lecollier, médecin généraliste, élue URPS Médecins Libéraux AuRA
» Expliquer aux femmes l’importance de prendre en main leur santé et d’être actrices de leur dépistage «
Je fais beaucoup de suivis gynécologiques dans mon cabinet de médecine générale, et je parle dépistage des cancers toute l’année ! C’est essentiel d’informer et d’expliquer aux femmes l’importance de prendre en main leur santé et d’être actrices de leur dépistage. Je les familiarise également avec l’auto-examen des seins : le but est de mieux connaitre son corps pour pouvoir repérer un éventuel changement, et venir me consulter. Alors oui, il arrive parfois qu’elles pensent à tort avoir décelé un problème et viennent « pour rien », mais ce n’est pas grave : je préfère ça que passer à côté d’une vraie anomalie !
Depuis 4 ans, je me mobilise pour Octobre Rose en co-organisant une soirée de prévention Cancer du sein dans ma ville. J’ai débuté avec une sage-femme, à petite échelle, avec simplement un stand d’information. Depuis, notre événement a gagné en importance avec la participation d’une radiologue spécialisée dans la palpation des seins, un atelier d’auto-palpation, la présence de paramédicaux pour parler des soins de support, etc. Cette formule « hors-les-murs » nous permet de toucher beaucoup de femmes, qui n’ont pas de médecin traitant ou sont moins stressées que dans un cabinet médical. Nous faisons ça bénévolement, alors oui ça nous prend un peu de temps mais ça ne coûte rien, et ça nous permet d’aider des femmes à être en meilleure santé !
Dr Patrick Lemettre, médecin généraliste à la retraite, Vice-président du Réseau Environnement Santé
» Mettre l’accent sur la prévention «
La France détient un triste record, celui du pays au plus fort taux d’incidence de cancer du sein dans le monde. Pour lutter contre ce fléau, il faut aller plus loin que le dépistage et mettre l’accent sur la prévention, d’autant plus que le cancer du sein touche aussi des femmes de moins de 50 ans. Parmi les facteurs de risques de cette maladie, comme pour tous les cancers hormonaux, se trouvent les perturbateurs endocriniens. Ces substances contaminent notre environnement moderne, et il est essentiel d’être bien informé pour pouvoir diminuer notre exposition ! C’est là que les médecins ont un rôle à jouer : ils connaissent leurs patientes, les accompagnent aux différents stades de leur vie, et peuvent transmettre des messages de prévention. Par exemple, conseiller aux femmes, particulièrement en période pré-conceptionnelle, d’éviter les aliments ultra-transformés, les cosmétiques bourrés de phtalates, les produits qui contaminent l’air intérieur, etc.
J’encourage tous les médecins à se former et s’informer sur les perturbateurs endocriniens, qui sont un véritable sujet de santé publique, afin qu’ils de mieux pouvoir sensibiliser et protéger leurs patientes !
Kareen Rodet, patiente en rémission, bénévole à Europa Donna, secrétaire au Bureau du Centre régional dépistage des cancers AuRA (CRCDC)
» C’est grâce au dépistage organisé qu’on m’a découvert ma première tumeur au sein «
C’est grâce au dépistage organisé qu’on m’a découvert ma première tumeur au sein. C’était en juin 2019, j’avais alors 60 ans, et je participais au dépistage organisé de manière systématique depuis mes 50 ans. La tumeur était petite, j’ai pu être opérée et traitée par radiothérapie. L’année suivante, on m’a découvert un nouveau cancer à l’autre sein. Cette fois-là, j’ai subi de la chimiothérapie en plus de l’opération et de la radiothérapie. Je suis en rémission depuis juin 2021.
Aujourd’hui je m’investis dans l’association Europa Donna, qui informe et soutient les femmes dans la lutte contre le cancer du sein. Nous y parlons beaucoup du dépistage, de nombreuses femmes sont encore trop peu informées ou réticentes à cet examen. Nous les sensibilisons au fait que le dépistage permet de repérer la maladie avant l’apparition des symptômes, et augmente les chances de guérison. Nous formons également les femmes à l’autopalpation mammaire, qui permet à chacune de repérer des changements et d’éventuels signes d’alerte. Cette pratique est complémentaire au dépistage et aux examens médicaux : si on repère quelque chose, on consulte son médecin !
Gratuit, simple et en toute sécurité,
le dépistage est le meilleur moyen de lutter contre le cancer du sein.

Octobre Rose 2025 : actions de proximité
Dans le cadre d’Octobre Rose, notre partenaire Dépistage des Cancers en AuRA propose et s’associe à de nombreuses actions de proximité pour mettre l’accent sur l’utilité du dépistage : animations sportives, ciné-débats, ateliers, expositions, conférences… Sur tout le territoire régional, ses équipes locales et ses partenaires se mobilisent pour informer les femmes et leurs proches et répondre à leurs questions.