Depuis plusieurs mois , comme dans plusieurs pays européens, nous observons en France une recrudescence des cas de coqueluche. La région Auvergne- Rhône- Alpes est particulièrement impactée avec plus de 150 situations de cas groupés investiguées à ce jour. Afin de limiter sa circulation, voici un rappel des mesures à prendre lorsque vous diagnostiquez un cas de coqueluche.
Pour le malade
Instaurer, avant le 21e jour de toux, une antibiothérapie curative et une éviction de toute collectivité (y compris dans l’attente du résultat du test) pendant 3 à 5 jours selon l’antibiotique prescrit
Pour les contacts
- Evaluer la protection des personnes vivant sous le même toit que le cas : si elles ne sont pas protégées contre la coqueluche, leur prescrire une antibioprophylaxie (identique à la curative).
Personnes considérées comme NON PROTEGEES par la vaccination contre la coqueluche en cas de contact :
– Nourrissons < 11 mois n’ayant pas encore reçu 2 doses de vaccin ;
– Personnes ≥ 11 mois non à jour de leur vaccination ou dont le dernier rappel remonte à ≥ 5 ans
- Demander au malade d’informer le plus rapidement possible son entourage familial, social et professionnel (médecine du travail) et les collectivités fréquentées (crèche, école), afin que ces personnes consultent leur médecin pour mettre à jour leur vaccination et évaluer la nécessité d’un traitement préventif* ou curatif (en cas d’apparition de toux dans les 21 jours après le dernier contact).
*Une antibioprophylaxie est en effet recommandée pour les contacts dits « occasionnels » (sujets ayant eu un contact avec le cas face à face à < 1 mètre sans notion de durée ou > 1 heure, et, non retenus contacts proches) s’ils sont non protégés par la vaccination ET « personnes à risque ».
Personnes à risque : nourrissons non protégés par la vaccination, femmes enceintes, personnes atteintes de pathologie respiratoire chronique (mucoviscidose, asthme mal contrôlé, bronchite chronique…), personnes immunodéprimées ET personnes en contact avec ces personnes citées (parents/fratrie, personnel de santé…)
Vaccination
La meilleure prévention contre la coqueluche est la vaccination. Nous vous recommandons de vérifier le statut vaccinal de vos patients à chaque consultation, y compris pour les femmes enceintes (rappel préconisé au 2e trimestre lors de chaque grossesse) et pour certaines professions (cf. calendrier vaccinal 2024). Vous retrouverez plus d’informations concernant la prise en charge dans ce document en téléchargement et sur le point de situation en région sur le site de l’ARS.